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Maroc- voici le bilan complet de l’an 2020 de la police marocaine (vidéo et rapport)

 

Maroc- voici le bilan  complet  de l’an 2020 de la police marocaine (vidéo et rapport)

Suivant l’approche de communication adoptée ces cinq dernières années par les services de la Sûreté nationale, en vue de mettre en avant les efforts déployés pour assurer la sécurité des citoyens, les réalisations dans le domaine de la modernisation des services et des structures sécuritaires, les mécanismes de mise en œuvre de la bonne gouvernance dans la gestion des ressources humaines et financières dans les services publics de police, ainsi que les projets programmés au titre de l’année prochaine, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) veille à présenter les grandes lignes du bilan de l’année 2020 


Bilan détaillé:

Premièrement : Dans le domaine du renforcement des structures territoriales de la police de proximité et de la poursuite de la généralisation de la couverture sécuritaire dans les nouveaux pôles urbains, la Direction générale de la sûreté nationale a créé en 2020, 14 nouvelles structures de sécurité, y compris le parachèvement de la mise en œuvre du nouveau découpage des services de la sûreté provinciale de la ville de Salé avec la création du quatrième district de police “Salé Al-Madina”, qui a permis de renforcer la présence sécuritaire et la proximité des services de police dans cette ville.

Il a été également procédé à la création d’un commissariat de circonscription de police et d’un arrondissement de Police à Imouzzer Kandar, en réponse à l’expansion urbaine et à la croissance démographique de cette ville, outre la création de deux arrondissements de police à Meknès et à Souk Larbaa du Gharb, de trois groupes de protection des sites sensibles à Oujda, Meknès et Nador, d’un Groupement mobile de maintien de l’ordre dans la ville de Beni Mellal et cinq campagnes mobiles de maintien de l’ordre à Khouribga, Taza, Ouarzazate, El Jadida et Safi. De même, l’École de cavalerie relevant de la DGSN a été restructurée aux niveaux organisationnel et fonctionnel, s’érigeant en division centrale attachée à la Direction de la sécurité publique et qui supervise des unités de terrain menant des patrouilles mobiles et participant aux opérations sécuritaires et de maintien de l’ordre.

En réponse aux multiples défis liés aux menaces terroristes et à la sécurité de manière générale, les services décentralisés de la sûreté ont été renforcés par nombre d’unités et d’équipes spécialisées dans le repérage et le désamorçage des explosifs. En effet, cinq brigades régionales des artificiers ont été mises en place au niveau des préfectures de police de Rabat, Marrakech, Casablanca, Tanger et Agadir et ont bénéficié d’une formation technique et pratique, comme elles ont été équipées de huit véhicules de haute technologie dotés de robots et de moyens sophistiqués pour repérer et désamorcer à distance les explosifs, tout en garantissant les précautions nécessaires dans le traitement de tous les dangers et risques liés aux engins explosifs.

En vue de garantir l’efficacité et la préparation dans la lutte contre les nouvelles formes émergentes de crimes, cinq nouvelles brigades anti-gangs “BAG” ont été créées dans les villes de Casablanca, Kénitra, Tanger, Oujda et Agadir, et dotées des ressources humaines et logistiques nécessaires, en tant qu’unités spécialisées dans la lutte contre les réseaux criminels. Il a été aussi mis en place un laboratoire régional d’analyse des traces numériques au niveau de la préfecture de police de Tétouan, un nouveau mécanisme technique d’appui dans le domaine de l’expertise numérique et technologique, outre le renforcement des services régionaux de police scientifique et technique à travers la mise en place de onze nouveaux services de l’identification judiciaire dans les districts de police de Mehdia et des commissariats de police à Kariat Ba Mohamed, Goulmima, Aïn Beni Mathar, Zaiou, Al Aroui, Figuig, Beni Ensar, Tikiouine, Oulad Teima et Targuist.

Deuxièmement , dans le domaine de la lutte contre la criminalité et du renforcement du sentiment de sécurité, les services de sûreté nationale ont traité, durant l’année 2020, un total de 851.343 affaires, dont 817.259 ont été résolues, soit une augmentation d’environ 33% par rapport à 2019.

Cette hausse s’explique principalement par le bilan des opérations sécuritaires menées dans le cadre de la lutte contre les actes et les infractions liés à la violation de l’état d’urgence sanitaire, en particulier la diffusion de fausses informations, la commercialisation illégale de faux masques et de désinfectants, les crimes relatifs aux nouvelles technologies et la violation des mesures de confinement.

Parallèlement à la hausse du nombre de ces infractions et crimes liés au contexte de la pandémie de Covid-19, il a été observé une nette diminution de la courbe globale de criminalité, dont des baisses de 30% des atteintes aux biens, de 4,72% des atteintes contre les personnes et de 22% des affaires financières et économiques. Quant au taux de réprimande, représentant le nombre de résolution des crimes, il a connu une hausse exceptionnelle d’environ 96%, un chiffre inédit et un pourcentage très élevé réalisé grâce au recours systématique aux techniques de la police scientifique pour appuyer les enquêtes criminelles, à l’intensification des opérations sur le terrain contre les personnes recherchées (117.494 arrestations), aux renforcement des structures policières chargées de la lutte contre la criminalité, notamment les unités mobiles de la police de secours et des brigades anti gangs, ainsi qu’à la diminution significative (à 14%) du nombre de victimes d’actes criminels.

En ce qui concerne la lutte contre les réseaux criminels violents, l’année 2020 a enregistré l’arrestation de 779 individus pour leur implication présumée dans 469 réseaux criminels s’activant dans le vol avec violence ou sous la menace, ainsi que l’arrestation de 466 organisateurs pour leur implication présumée dans 123 réseaux criminels spécialisés dans le trafic d’êtres humains et l’organisation de l’immigration clandestine, outre l’arrestation de 9.179 candidats à l’immigration clandestine, dont 6.162 ressortissants étrangers, et la saisie de 663 documents de voyage ou d’identités falsifiés.

S’agissant du nombre de personnes arrêtées dans les affaires de drogues, il a atteint 97.564, enregistrant un recul de 23% par rapport à l’année écoulée. Il a été constaté, par ailleurs, une baisse significative des indicateurs de saisies de drogues dures à cause des répercussions des mesures de précaution mises en œuvre au niveau national et international pour endiguer la propagation de la pandémie de Covid-19, avec tout ce que cela entend comme transformations dans la géographie internationale des drogues et de neutralisation des itinéraires habituels de contrebande.

Les quantités de cocaïne saisies cette année ont atteint 132 kg et 167 g, en baisse de 75% par rapport à l’année précédente. De son côté, le nombre de comprimés et de psychotropes saisis s’est élevé à 476.923 comprimés, dont 145.848 comprimés de type ecstasy provenant illégalement de pays européens, soit une baisse de 66% par rapport à 2019.

Quant aux quantités saisies d’héroïne, elles sont restées à leur niveau habituel avec 8kg et 501 g, tandis que les saisies de haschich et ses dérivés ont atteint 217 tonnes et 323 kg, en hausse de plus de 37 tonnes par rapport à l’année dernière, et ce en raison des opérations conjointes et ciblées menées par les services de la Sûreté nationale et la surveillance du territoire national pendant le confinement sanitaire. Ces opérations, ajoute-t-on, ont ciblé les nouveaux itinéraires de trafic que les réseaux de drogues ont tenté d’ouvrir dans les plages du centre ou du sud du Royaume, ou bien à travers l’axe routier reliant le nord au sud du pays via le pôle urbain de Casablanca, en exploitation les autorisations octroyées aux camions de transport des marchandises et des produits de première nécessité.

Concernant les autres types de crimes, la police judiciaire relevant de la Sûreté nationale a déféré aux parquets du ressort 21 individus suspectés d’être impliqués dans des affaires de terrorisme et d’extrémisme; 300 personnes pour des affaires de chantage sexuel sur Internet qui ont ciblé 458 victimes (dont 107 ressortissants étrangers); 231 personnes pour des affaires de détournement et de dilapidation de biens publics, outre le traitement de 250 affaires liées à la contrefaçon de la monnaie nationale et sa mise en circulation.

Quant aux brigades de renseignement criminel et d’appui technique, qui ont été établies par la DGSN au niveau des services décentralisés de la police judiciaire pour appuyer les enquêtes criminelles et analyser les indicateurs de convergence et d’intersection entre les réseaux criminels, et afin d’activer les investigations autour des personnes recherchées, elles ont traité 34.047 affaires au cours de cette année, et réalisé 11.822 enquêtes dans domaine criminel. Ces brigades ont aussi contribué à l’identification de 2.460 personnes impliquées dans des affaires en suspens, outre l’apport de 27.249 opérations de soutien et d’assistance technique aux autres brigades et unités de lutte contre la criminalité.

Pour ce qui est des mesures sécuritaires visant à assurer l’application de l’état d’urgence sanitaire pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, la DGSN a entrepris des mesures adaptées au contexte de la pandémie et aux défis qu’elle pose en matière de sûreté publique. La DGSN a, de même, maintenu ses plans d’action classiques de lutte contre la criminalité, de maintien des fondements de l’ordre public et de fourniture des services de sécurité de base aux citoyens.

A cet égard, 154 barrages judiciaires ont été installés sur différents axes routiers dans les zones urbaines et périphériques, appuyés par plus de 1699 points fixes et mobiles pour contrôler les déplacements exceptionnels et faciliter la circulation des marchandises et des produits de première nécessité.

Ainsi, 15.658 agents de police ont été mobilisés pour travailler 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Ces unités ont été affectées à 2.980 patrouilles d’intervention rapide comptant dans ses effectifs 11.360 agents de sûreté, qui ont été appuyés par des éléments de la police des frontières et des centres d’enregistrement des données d’identification, et qui ont été redéployés pour travailler sur le terrain après la suspension des voyages internationaux et des centres d’émission des cartes d’identité.

En ce sens, les services de la Sûreté nationale ont recensé 968.967 infractions aux dispositions exceptionnelles visant à stopper la propagation de la Covid-19, à l’issue desquelles 196.972 personnes ont fait l’objet d’enquête judiciaire.

De même, 408.705 masques médicaux contrefaits ou non conformes aux normes de sûreté et de prévention ont été saisis, alors que 284 personnes suspectées pour leur fabrication, préparation et commercialisation ont été arrêtées.

Quelque 1.383 litres de produits stérilisants fabriqués à base de produits chimiques suspects et nocifs pour la santé publique ont été saisis, tandis que 28 individus ont été arrêtés pour leur implication présumée dans leur commercialisation.

En ce qui concerne les activités de l’Institut des sciences forensiques de la DGSN, détenteur de la certification ISO 17025, et qui est chargé d’apporter le soutien technique et forensique dans les enquêtes criminelles, il a réalisé 213 expertises balistiques à travers son laboratoire technique, portant sur 118 armes à feu et 47 armes de réplique ainsi que 4308 munitions.

Il a également effectué 471 expertises de comparaison d’écriture manuscrite, concernant 728 documents allant des obligations de crédit aux chèques bancaires et aux documents d’identité, ainsi que 5.167 billets de banque de différentes devises.

Quant au Laboratoire central d’analyse des traces numériques et ses centres régionaux, ils ont traité 3.225 affaires impliquant des téléphones portables et des appareils informatiques, tandis que l’Unité des portraits robot a contribué à résoudre 44 affaires criminelles.

S’agissant du laboratoire de police scientifique, il a traité 9.477 affaires contre 10.044 l’année précédente. Ces affaires consistaient en des demandes d’analyse d’échantillons ADN pour 80% d’entre elles, soit 7.557 affaires. La filière des incendies et explosifs a traité 802 affaires; la filière de toxicologie et des stupéfiants 928…

Pour ce qui est des opérations d’identification visuelle sur la base des traits de visage et des doigts, la filière d’identification par les empreintes biométriques a traité 13.420 demandes ayant permis d’identifier 6.264 suspects, tandis que la filière de l’identification visuelle a traité 940 demandes contre 1.151 l’année précédente, permettant d’identifier 134 individus.

S’agissant des mécanismes de coopération internationale en matière de sécurité, l’année 2020 a été marquée par un gel des activités de coopération dans le domaine de la formation policière spécialisée, ainsi que par une baisse significative de l’aspect opérationnel de cette coopération, en raison des défis de la pandémie de Covid-19.

En effet, seulement 04 opérations de livraison surveillée de drogues ont été réalisées, contre 08 opérations en 2019, qui ont abouti à l’arrestation de huit personnes et à la saisie de 11 tonnes de chira.

Les services de sécurité nationale ont également reçu 116 commissions rogatoires émanant d’autorités judiciaires étrangères, contre 157 en 2019, dont 31 commissions relatives à des affaires de trafic de drogues, de psychotropes et de blanchiment d’argent.

En outre, le Bureau central national (Interpol Rabat) a émis 113 mandats d’arrêts internationaux lancés par des juridictions marocaines à l’encontre d’individus recherchés à l’échelle internationale, lesquels mandats se sont soldés par l’arrestation de 29 personnes qui faisaient l’objet de mandats d’arrêt internationaux, en plus de la diffusion de 3.029 mandats de recherche émis par des autorités judiciaires étrangères via les bases de données de noms des personnes recherchées au niveau national.

Le pôle de la coopération policière internationale a, pour sa part, traité 3.562 dossiers dans le cadre du volet opérationnel international, portant essentiellement sur des affaires d’émigration clandestine (19%), de trafic de drogue et de psychotropes (16%), de terrorisme et d’extrémisme (02%), ainsi qu’à des demandes d’identification et d’information (16%) et à des affaires d’extradition (04%).

Par ailleurs, l’année 2020 s’est caractérisée par une baisse significative des divers indicateurs de la sécurité routière, comme conséquence directe des mesures préventives et des dispositifs de sécurité instaurés dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire.

C’est ainsi que 58.785 accidents physiques de la circulation ont été enregistrés contre 70.915 en 2019, soit une baisse de plus de 18%, un indice qui se reflète directement à travers le nombre total des blessés graves et légers dont le nombre a reculé de plus de 23%. Il en est de même pour le nombre de morts en périmètre urbain, avec une diminution dépassant 26,40% en 2020 en comparaison avec l’année 2019.

Dans le même sens, cette tendance à la baisse a été relevée au niveau du bilan des opérations de contrôle routier, avec 454.399 procès d’infractions au Code de la route au cours de cette année, contre 567.714 en 2019, soit une baisse d’environ 20%. La même baisse a été observée concernant les procès d’infractions et des amendes forfaitaires et transactionnelles, qui sont passés de 1.456.517 en 2019 à 1.176.954 au titre de l’année en cours.

Parallèlement à cette baisse, les services de la police de circulation ont continué d’utiliser des applications informatiques de gestion numérique, à des fins de numérisation et de stockage de documents de contrôle routier, pour englober cette année les villes de Rabat, Salé, Kénitra, Tanger, Tétouan et Al Hoceima.

Il a aussi été procédé à la mise en œuvre du programme de gestion numérisée des PV relevant des accidents de la route, au niveau de la ville de Kénitra comme étape expérimentale, dans la perspective de le généraliser sur l’ensemble du territoire national, dans le cadre d’un projet à court-terme qui mise sur la généralisation de l’infrastructure informatique pour inclure tous les documents liés à la sécurité de circulation et numériser les procédures de suivi et de contrôle.

De même, les services de Sûreté ont continué d’équiper la police de circulation d’outils de contrôle routier de pointe qui consistent, cette année, en la distribution d’un deuxième lot de 140 radars mobiles fonctionnels en toute heure et quelles que soient les conditions météorologiques, en plus de l’achèvement et de la diffusion d’une version révisée du guide du contrôle routier au profit des agents et fonctionnaires de police, afin de garantir leur formation en matière de sécurité routière.

Troisièmement : Quant à l’aspect lié à la gestion de la vie professionnelle des agents de la sûreté nationale, actuellement au nombre de 74.520, dont 4.884 femmes, l’année 2020 a été marquée par la révision du processus de recrutement et de formation, conformément aux mesures préventives imposées par la pandémie de la Covid-19, avec l’annonce de 06 concours externes pour le recrutement de 7.947 fonctionnaires de police, parmi lesquels 89 commissaires principaux, 100 commissaires de police, 800 officiers de police, 70 officiers de paix, 2.384 inspecteurs de police et 4.504 gardiens de paix.

Les candidatures à ces concours sont déposées en ligne via un portail électronique accessible au public sur internet, multipliant ainsi les canaux de communication en faisant recours aux chaînes TV, aux outils de communication modernes et à de nombreux journaux nationaux, de sorte à garantir l’égalité des chances entre tous les candidats et candidates.

Le processus de recrutement et de concours au cours de l’année 2020 a été marqué par l’introduction de nouveautés, notamment l’ouverture sur des spécialités et compétences nouvelles dans l’objectif de renforcer la qualité des ressources humaines de la police, tout en adoptant une procédure de présélection afin de désigner les candidats aux moyennes les plus élevées, qui passeront les épreuves, mais aussi en annulant les épreuves écrites et en les remplaçant par des entretiens oraux et épreuves sportifs et ce, tout en veillant au strict respect des mesures sanitaires en vigueur.

Quant à la formation policière, la structure de l’Institut Royal de Police a été entièrement revue, avec l’apport de changements profonds aux structures organisationnelles chargées de la formation policière dans ses trois niveaux (initiale, continue et spécialisée), de façon à aligner ces formations aux programmes plus récents à l’échelle internationale, dans le domaine du développement des compétences professionnelles et cognitives des stagiaires et combiner entre formation théorique et pratique sur le terrain, portant à la hausse le nombre d’heures destiné aux formations dans différentes spécialités scientifiques et techniques.

Ainsi, ce sont 7.822 stagiaires de divers grades et échelons de la police qui ont bénéficié des sessions de formation initiale à l’Institut royal de police et au sein des différentes écoles de formation.

Concernant la promotion administrative, la commission de promotion examine actuellement 22.505 dossiers de fonctionnaires inscrits sur les listes de promotion au titre de l’année 2020, dont les résultats seront annoncés bientôt, en plus de l’attention particulière accordée aux fonctionnaires classés aux échelles inférieure ou moyenne, de manière à leur permettre de bénéficier d’importants avantages en matière d’évolution de carrières.

En outre, les services de la sûreté nationale ont poursuivi, au cours de l’année 2020, la mise en place de son plan qui vise à rapprocher les fonctionnaires de leur entourage social et familial, en donnant une suite favorable à 3.038 demandes de mutation, dont 1.182 demandes traitées dans le cadre du mécanisme d’urgence dédié aux demandes de mutations pour motifs social ou sanitaire, ou pour rejoindre le conjoint.

Quelque 1.050 fonctionnaires ont été également reçus par les services compétents de la DGSN pour écouter leurs doléances, dans le cadre du mécanisme “demande d’audience” garanti pour l’ensemble des fonctionnaires, en plus d’adresser des 45 messages de félicitations adressés aux fonctionnaires qui se sont distingués ou ceux ayant fait preuve d’un sens professionnel élevé lors de l’exercice de leurs fonctions.

Les droits de défense et de soutien ont également été fournis à 2.962 policiers et policières, en vue de consacrer, de la part de la Direction générale de la sûreté nationale, le principe de “la protection de l’Etat”, garanti par la loi pour les fonctionnaires de la sûreté nationale, suite aux agressions physiques et verbales pouvant les affecter lors de l’exercice de leurs fonctions.

En contrepartie, et en vue de rationaliser la procédure disciplinaire et la préserver d’éventuels abus, les services de la sûreté nationale ont adopté au cours de l’année courante un nouvel outil de régularisation pour traiter les fautes professionnelles commises par les employés de police, soit pendant leur exercice de leurs fonctions, ou celles en lien avec leur qualité de policiers, la violation du devoir de réserve, d’impartialité et d’intégrité exigés. Ce nouveau mécanisme de régularisation a permis de traiter 5.017 dossiers administratifs pendant l’année 2020, et de prendre 1.010 sanctions disciplinaires, dont 102 décisions de révocation en 2020, et 179 pendant l’année précédente, et 4.221 autres mesures.

Ainsi, la DGSN a veillé au renforcement des outils de réclamation administrative, en tant qu’outil supplémentaire pour réaliser l’équité. Le comité central des doléances a reçu 428 réclamations et annoncé 500 recommandations à leur sujet, soit une augmentation à hauteur de 300% par rapport à l’année précédente, où 33 sanctions disciplinaires avaient été révisées ou annulées, alors qu’il a approuvé 67% de sanctions et 33 mesures décidées.

En vue d’appuyer les objectifs éthiques, les services de la sûreté nationale ont poursuivi la mise en place du dispositif constitutionnel de reddition des comptes. Ainsi, les comités d’inspection ont mené 487 investigations administratives, dont une investigation effectuée à la suite de dénonciations, alors que 21 investigations ont permis de relever des éléments constitutifs de violations du code pénal, et ces affaires ont été déférées aux services de la police judiciaire pour enquête.

Ces investigations ont concerné 1.755 fonctionnaires de police, contre 1.321 l’année précédente. Les services de l’Inspection générale ont également mené 18 opérations de contrôle et d’audit, contre 55 l’année antérieure, réparties entre 11 opérations de contrôle, 7 opérations de contrôle impromptues et discrètes, et qui ont concerné les divers établissements de sûreté et les directions régionales, et ayant visé principalement l’évaluation du comportement des policiers avec les citoyens sur la voie publique et dans les établissements de sûreté, et veiller à l’application correcte des mesures de l’état d’urgence sanitaire, ainsi que la réactivité vis- à-vis des appels des citoyens sur la ligne téléphonique 19, le contrôle des conditions de dépôt et de sécurité sanitaires dans les lieux de placement en garde à vue.

Concernant la procédure d’investigation sur les dénonciations des éléments de police, l’inspection générale a traité, durant cette année, 652 dossiers, dont 565 classées sans suite pour manque de preuves, et 87 autres dossiers ayant abouti à des sanctions disciplinaires ou demandes d’ouverture d’enquêtes judiciaires à l’encontre des fonctionnaires ayant violé la loi, ou d’investigations complémentaires pour faire éclater la vérité et déterminer les abus reprochés.

Quatrièmement : et dans le domaine du soutien social et sanitaire, et en vue de contribuer aux efforts de solidarité nationale pour lutter contre le nouveau Coronavirus, la DGSN et la DGST ont apporté une contribution de 40 millions de dirhams au Fonds spécial de lutte contre la Covid-19, en plus de la contribution de l’association et de la Fondation Mohammed VI des œuvres sociales des fonctionnaires de la sûreté nationale à hauteur de 1 millions de dirhams chacune et ce, dans le cadre de l’implication des services et employés de la sûreté nationale et la DGSN dans l’atténuation des effets de la pandémie.

La Fondation a également apporté des aides directes, dont des subventions financières ou en nature au profit de ses adhérents, en vue de faire face aux conditions exceptionnelles de l’état d’urgence sanitaire, qui ont bénéficié à 402 policiers retraités et 2.672 veuves de fonctionnaires de la sûreté nationale, en plus de l’appui et du soutien nécessaires à plusieurs fonctionnaires de police se trouvant à l’étranger au moment de la suspension des vols internationaux.

En outre, la Fondation a poursuivi son soutien aux initiatives visant la promotion des conditions sociales de la famille de la DGSN, fonctionnaires, retraités et ayant-droit, en dépit de plusieurs contraintes imposées par la pandémie, notamment pour ce qui est de l’annulation de l’opération d’estivage pour les enfants des employés de la DGSN, ainsi que l’annulation du pèlerinage de cette année.

Malgré ces conditions, le Fonds de soutien et d’assistance a octroyé des aides financières à 808 adhérents souffrant de graves maladies ou de difficultés sociales, ainsi qu’à 3.219 veuves de fonctionnaires de la police, outre 230 bons d’achat distribués à l’occasion de l’Aïd Al-Adha.

S’agissant du logement, les services de la Sûreté nationale ont conclu 2 accords de partenariat avec des promoteurs nationaux, afin de permettre au personnel d’accéder au logement à des prix préférentiels, et des accords de coopération avec trois institutions bancaires pour l’obtention de crédits à des taux d’intérêt bas.

Sur le plan du divertissement et des initiatives d’encouragement des fonctionnaires de police et les membres de leurs familles, une cérémonie a été organisée en l’honneur des élèves qui se sont distingués aux examens du baccalauréat, dans ses différentes filières (littéraire, scientifique, technique), alors que des récompenses financières et 135 prix d’encouragement ont été distribués.

Cette année a été également marquée par la conclusion de partenariats entre la Fondation et des médecins et centres de radiologie au niveau national et ce, pour faciliter l’accès des fonctionnaires de police à des services de santé complets selon des conditions préférentielles.

En matière de prestations de santé, l’Inspection des services de santé de la Sûreté nationale s’est penchée en 2020 sur la mise en œuvre d’un plan d’action d’urgence, pour faire face à la propagation de la pandémie du Coronavirus dans les rangs des fonctionnaires de la police.

Ce plan intégré, marqué au départ par une campagne de sensibilisation à l’importance du respect des mesures de prévention contre la pandémie, a permis la distribution de 5.313.696 désinfectants et autres moyens de protection au profit des fonctionnaires et usagers dans les différents locaux de police aux niveaux central et régional.

En outre, un protocole rigoureux a été adopté pour le dépistage précoce des cas d’infection au virus parmi les fonctionnaires, permettant la réalisation de 98.611 tests et le diagnostic de 11.741 cas confirmés. Ces cas ont été accompagnés en termes de soins, d’hospitalisation et de suivi psychologique avec un taux de guérison de 94 %.

Dans le souci de consolider ces efforts, il a été procédé à la création d’une unité médicale spécialisée dans les tests de laboratoire pour le dépistage du Covid-19, au sein du Centre de radiologie et d’analyses médicales à Hay Riad à Rabat. Cette unité a facilité l’accès des fonctionnaires de la police et les membres de leurs familles au dépistage du virus à un tarif préférentiel, en ce sens que le nombre des analyses effectuées a atteint 3.124 tests.

Le Centre de radiologie et d’analyses médicales de Rabat, que SM le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, a bien voulu inaugurer le 24 avril 2019, a permis de renforcer les prestations médicales rendues aux fonctionnaires de la Sûreté nationale et de la surveillance du territoire et leurs ayants-droit. Il a en effet prodigué durant l’année en cours 41.346 prestations et examens médicaux, en hausse de 69 % par rapport à l’année précédente, répartis sur 25.365 analyses biologiques et 12.857 examens radiologiques. Compte tenu de l’importance de ce centre dans le développement et l’amélioration de la protection sanitaire de la famille de la Sûreté nationale, les préparatifs sont en cours pour la création de centres similaires au niveau régional.

S’agissant des autres services médicaux de base, l’l’Inspection des services de santé de la Sûreté nationale a conclu une convention de partenariat avec la Fondation Mohammed VI pour les oeuvres sociales des fonctionnaires de la Sûreté nationale, pour l’équipement et le développement des différents centres de santé et cabinets médicaux dont bénéficient les fonctionnaires de police en service ainsi que les retraités et leurs ayants-droit.

L’Inspection a également assuré 273.699 consultations et interventions médicales durant l’année en cours, dont 76.948 consultations de médecine générale, 36.838 consultations de médecine de travail, 3255 examens spécialisés et 9.143 soins de médecine dentaire et 30287 consultations de soutien psychologique, ainsi que 51.142 prestations d’assistance et d’accompagnement médicaux dans les différents établissements hospitaliers et 15.558 opérations d’évacuation médicale d’urgence en faveur des fonctionnaires et leurs ayants-droit.

En plus de ces prestations et consultations prodiguées, l’Inspection des services de santé de la Sûreté nationale a poursuivi la mise en oeuvre du système de veille sanitaire dans les lieux de garde à vue, en procédant au renforcement des opérations de contrôle médical des personnes placées en garde à vue, dont le nombre a atteint 1477 opérations cette année. De même, 1119 opérations de contrôle du respect des mesures de prévention et des règles d’hygiène dans les chambres de sûreté.

Cinquièmement : Dans le domaine de la gouvernance sécuritaire et de la modernisation du service public de police, l’année en cours a été marquée par la poursuite des travaux de construction du nouveau siège de la Direction Générale de la Sûreté nationale sur une superficie de 20 hectares à Hay Riad à Rabat, selon des normes urbanistiques de pointe.

Les travaux de réalisation des nouveaux sièges de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), de l’Institut de criminologie relevant de la Sûreté nationale de Casablanca et de l’Ecole de cavalerie de Kénitra se trouvent à un stade avancé.

De plus, les travaux ont été achevés pour les projets de 25 nouveaux sièges de sûreté, dont ceux de la Sûreté régionale de Taza, du District provincial de la Sûreté de Tan Tan, du Commissariat régional de Ait Melloul et des arrondissements de police d’Oujda, Khénifra, Berkane, Agadir et Sefrou.

S’y ajoutent la construction du siège du commissariat de police de la ville de Tamesna, ainsi que le lancement des projets de rénovation de 16 sièges et bâtiments de la Sûreté, y compris la Préfecture de police de Fès, le Service préfectoral de la Police judiciaire de Settat, le District provincial de sûreté de Bouarfa, les Commissariats de police des villes de Souk Sebt Oulad Nemma, Mediouna et Jorf El Melha.

De même, la procédure a été lancée pour l’acquisition de 17 assiettes foncières pour la construction de nouvelles structures de Sûreté à Oujda, Agadir et Casablanca.

S’agissant du volet relatif à la rationalisation des dépenses, les services de la Sûreté nationale ont enregistré une baisse de 24% des dépenses de consommation d’eau et d’électricité, en dépit de la création de nombreuses nouvelles structures de police.

Ils ont également maintenu la stabilité des charges relatives au téléphone, à la consommation de carburants ainsi que des dépenses d’entretien du parc automobile, même si 1.252 véhicules ont été mis à la disposition des services de sûreté centraux et décentralisés au cours de cette année.

Cette opération a permis de renouveler le parc automobile de sûreté à la limite de 65%, après que le nombre de voitures mises à la disposition des services régionaux de Sûreté au cours des cinq dernières années a atteint 6.987 véhicules de différents tailles et modèles, tandis que l’identité visuelle distinctive des véhicules et des motos de police a été généralisée à 1.648 véhicules neufs, portant le taux des véhicules soumis au nouveau système de peinture à plus de 97%.

L’année en cours a été aussi marquée par la mise en œuvre d’un ensemble de projets structurels ayant un lien direct avec les questions de sécurité dans ses dimensions de service. En effet, la DGSN a lancé la nouvelle génération de la Carte d’identité nationale électronique dans sa version sécurisée et de service, qui permet aux citoyens et aux citoyennes d’avoir accès à une identité numérique sécurisée, grâce à ses caractéristiques physiques et numériques qui la rendent plus sûre et plus fiable, et offrant un accès simplifié et sécurisé aux services numériques pour tous les citoyens.

Cette nouvelle Carte d’identité offre également la possibilité de lecture électronique et de vérification de l’identité de ses titulaires, tout en permettant aux organismes publics et privés, particulièrement les banques et les plateformes de commerce électronique, de lancer une nouvelle génération de services numériques avec la possibilité de vérification de l’identité des clients à distance.

Pour garantir la mise en œuvre de ce chantier intégré, les services de la sûreté nationale se sont engagés dans un processus de modernisation globale du système de réalisation de la Carte nationale d’identification électronique (CNIE). A cet effet, un site web interactif dédié “www.cnie.ma” a été lancé. Depuis son lancement, plus de 4.680.000 usagers ont visité le portail et y ont instantanément introduit leurs données personnelles dans un formulaire comme ils ont pu obtenir des rendez-vous préalables pour la réalisation et le renouvellement de leur CNIE.

Aussi, des centres d’enregistrement des données identitaires (CEDI) ont été dotés de ressources humaines et d’équipements informatiques et logistiques nécessaires afin d’accompagner ce chantier d’envergure de même qu’il a été procédé à l’ouverture de nouveaux CEDI de proximité dans des agglomérations urbaines à l’instar du centre de Tamesna aux environs de Rabat, outre l’allongement des horaires de travail quotidiennes y compris les samedis. Le but étant de faciliter et d’accélérer l’accès des usagers à ce document dans des conditions sûres et dans le respect des dispositions de l’état d’urgence sanitaire.

Les services de la sûreté nationale ont également adopté une approche de communication intégrée pour informer sur les caractéristiques et les spécificités de la nouvelle carte identitaire. Dans ce sens, un spot publicitaire en arabe, en amazigh et en français a été diffusé sur les chaînes de télévision et radio nationales ainsi que sur les réseaux sociaux, outre un spot publicitaire en langue des signes.

Dans la même veine, la DGSN a lancé une campagne nationale exceptionnelle durant l’état d’urgence sanitaire axée sur la généralisation de la nouvelle carte identitaire auprès des élèves de première et deuxième années du baccalauréat afin de leur permettre de passer les examens annuels et de remplir les demandes de candidature qui exigent ce document identitaire. La campagne a également ciblé les Marocains résidant à l’étranger dont les CINE ont expiré durant la période de confinement au Maroc, et ce pour leur faciliter l’obtention des passeports et la programmation de leur retour aux pays de résidence.

L’année 2020 a été marquée aussi par le lancement de la nouvelle génération des titres de séjour des étrangers, laquelle concerne les cartes d’immatriculation et de résidence délivrées aux ressortissants étrangers résidant habituellement dans le Royaume, ainsi que le document de circulation fourni à leurs enfants mineurs quel que soit leur âge et qui leur permet de vérifier leur identité de manière sécurisée et sûre durant leur séjour au Maroc. Ont été délivrés dans ce sens 22.638 documents de résidence, 17.516 visas d’accès au territoire national et 1.389 autorisations de résidence exceptionnelle de la nouvelle génération des titres de séjour.

Pour compléter le chantier de la numérisation du service public de la police de manière à influer positivement sur son rendement, les équipes d’ingénieurs et de techniciens relevant de la DGSN ont développé plusieurs applications et solutions informatiques afin de permettre aux fonctionnaires de la police de mieux s’acquitter de leurs missions. Dans ce sens, une application dédiée au contrôle des déplacements exceptionnels durant l’état d’urgence a été conçue. Cette application, téléchargeable sur les téléphones portables des fonctionnaires de police, adopte comme référence les points de contrôle sécuritaire dans le périmètre urbain. L’application a été téléchargée par 13.732 fonctionnaires de police et a permis de réaliser 2.958.872 opérations de contrôle à l’échelle nationale. Cette application a été renforcée par le lancement d’un site web interactif qui vise à impliquer les citoyens pour dénoncer de manière instantanée les cas de violation de l’état d’urgence sanitaire tout en protégeant leurs données personnelles. Cette démarche a permis d’enregistrer 3.212 avis durant la période de confinement que les services de police ont traités dans l’immédiat et conformément aux exigences de la protection de la sécurité sanitaire des citoyens.

Sur le volet de l’application de la loi, les services de la sûreté nationale, en coordination avec les autorités territoriales, l’administration des Douanes et l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) ont procédé à des opérations de contrôle qui ont concerné 41 restaurants et établissements touristiques classés et trois entrepôts. Ces opérations ont permis de signaler 365 contraventions des critères sanitaires et préventifs pour freiner la propagation du nouveau coronavirus, 750 contraventions des dispositions juridiques et réglementaires relatives à la vente des boissons alcoolisées ou mélangées avec de l’alcool. Ont été saisies 1.219.329 bouteilles de boissons alcoolisées dont 16.925 bouteilles ne portant pas de timbres douaniers et 11.472 bouteilles portant des timbres douaniers ne correspondant pas à sa véritable quantité. Il a été procédé aussi à la saisie de 62.200 bouteilles de bière, 1.116 bouteilles de boissons gazeuses et d’importantes quantités de produits alimentaires périmés, etc. Les autorités territoriales ont décidé la fermeture temporaire ou permanente de 74 restaurants et établissements touristiques. Elles ont également émis 248 décisions administratives sous forme d’avertissement et retrait définitif ou temporaire des autorisations de vente des boissons alcoolisées.

Sixièmement : En consécration de sa méthode de communication et en renforcement de son ouverture sur les médias et la société civile, les districts de police et les services de la sûreté publique ont tenu, au cours de 2020, des réunions de coordination et de consultation avec 11.025 associations civiles et 104 instances syndicales locales, en vue d’étudier les problèmes et les questions liés à la chose sécuritaire. De même, les services de police chargés des médias ont réalisé 4.202 activités de communication dont 1.385 couvertures médiatiques au profit des médias nationaux, des chaînes et agences de presse étrangères et des sociétés de production cinématographique. Ils ont également publié 689 tweets et posts (Facebook) sur les comptes officiels de la sûreté nationale, 152 mises au point et 1.976 communiqués et dossiers de presse dans les différentes questions liées aux préoccupations des citoyens et leurs attentes par rapport à la police en tant que service public.

Les médias de police ont joué un rôle important dans la mise en œuvre des mesures sécuritaires relatives à l’état d’urgence sanitaire. Un mécanisme de veille informatique a été créé pour lutter contre la publication des fake news qui portent atteinte à la sécurité et aux fondements de l’ordre public. Dans ce sens, 445 communiqués de presse sur l’état d’urgence sanitaire ont été publiés et 797 reportages et produits médiatiques mettant en avant les efforts des services de la sûreté nationale dans la protection des citoyens de la propagation de Covid-19 ont été réalisés. Aussi, 92 mises au point, 621 informations ont été publiées sur la lutte contre les nouveaux crimes ayant accompagné la pandémie, en particulier les fake news, le trafic des désinfectants et des masques de protection non conformes aux exigences de la sécurité sanitaire.

Dans le cadre de la poursuite du choix de la diversification de ses canaux de communication institutionnelle, la DGSN a veillé à consolider sa présence sur les plateformes et réseaux sociaux, alors que le nombre d’abonnés de la Direction sur Twitter s’élève à 225.191 en 2020 avec une hausse de 574% par rapport à 2019 et une moyenne de 771 tweets contre 358 en 2019.

S’agissant de Facebook, le nombre d’abonnés sur la page officielle de la DGSN s’élève à 191.903 pour seulement 20.010 l’année précédente.

Concernant la Revue de la police, quatre éditions sont parues en formats papier et électronique, disponible sur “iOS” et “Android”, abordant des thématiques actuelles répondant aux attentes des lecteurs, notamment l’adhésion des services de Sûreté aux mécanismes onusiens pour lutter contre la violence à l’égard des femmes, la présentation d’un dossier intégré sur la dimension humaine dans le travail des groupes mobiles pour le maintien de l’ordre, ainsi qu’un dossier spécial sur les développements du crime organisé transnational durant la période de l’état d’urgence sanitaire.

En appui aux piliers de la police de proximité, les services de Sûreté ont organisé un ensemble d’initiatives à dimension humaine au profit de 17 enfants ayant exprimé sur les médias et sur les réseaux sociaux leur fierté vis-à-vis du métier de policier et leur espoir de porter, un jour, son uniforme. Des réceptions ont été organisées en leur honneur dans les préfectures, les districts et les commissariats de police durant lesquelles ils ont reçu des uniformes complets ainsi que des tablettes électroniques qui leur seront utiles dans l’apprentissage à distance.

Les services de la Sûreté nationale ont également poursuivi leur contribution inébranlable pour renforcer la réserve nationale du sang, en organisant régulièrement des campagnes de dons de sang, auxquelles 3.683 policiers ont participé.

Septièmement : Face aux acquis réalisés dans un contexte exceptionnel qui a marqué l’année 2020, la DGSN aspire à faire un nouveau départ en 2021 à travers la réalisation d’un ensemble de projets structurels à court et à moyen termes, ce qui aura un impact positif sur la sécurité publique. Dans ce sens, la Direction est déterminée à poursuivre la généralisation des salles de commandement et de coordination et des unités mobiles de la police de secours pour englober immédiatement la préfecture de police de Kénitra et les différents districts qui relèvent de la préfecture de police de Casablanca, ainsi que la mise en place de nouvelles brigades antigang aux préfectures de police de Marrakech et Meknès, s’inspirant de la réussite de l’expérience et des résultats positifs atteints par ces équipes à Rabat, Salé, Fès, Tanger, Casablanca, Agadir, Kénitra et Oujda.

Il est également prévu que l’année prochaine connaîtra la généralisation des Brigades de Renseignement criminel et d’Appui technique dans plusieurs services décentralisés de la police judiciaire, dans le but de les appuyer dans le domaine des investigations et des recherches techniques, ainsi que la mise en place de deux écoles régionales pour la formation du policier à Tanger et Marrakech qui viennent s’ajouter à celles déjà existantes à Fès, Oujda, Laâyoune, Kénitra, Ifrane et dont la création s’inscrit dans le sillage du plan de la DGSN visant à approcher les centres d’entraînements des candidates et candidats dans toutes les régions du Royaume.

Un cinquième district de Sûreté est également en cours d’instauration dans les préfectures de police de Rabat et Marrakech pour hisser le niveau de la couverture sécuritaire dans les deux villes et approcher les services policiers des nouveaux quartiers et pôles urbains qui en relèvent.Quant à l’appui des équipements et du matériel mis à la disposition des services de la Sûreté nationale, il est prévu que l’année prochaine connaîtra la réception du siège de la Brigade nationale de la police judiciaire et le laboratoire national de la police scientifique à Casablanca, qui sera doté d’équipements bureautiques et techniques nécessaires, y annonçant ainsi le début des travaux.

Le parc de la DGSN sera également renouvelé et doté de nouveaux véhicules pour les Brigades cynotechniques et les groupes spécialisés relevant de la police judiciaire, récemment mis en place, ainsi que les services de la sécurité publique, notamment les unités de maintien de l’ordre et les brigades mixtes chargées de sécuriser les abords des établissements scolaires.

Les services techniques de la DGSN s’adonneront à accompagner l’usage de la nouvelle CNIE par les organismes légalement habilités à certifier et diagnostiquer les personnes, et à soutenir et développer les mécanismes pour simplifier les services fournis aux citoyens, notamment la procédure d’obtention des fiches anthropométriques et les certificats de résidence, ainsi que la procédure d’obtention ou de renouvellement de la carte d’identité nationale électronique par les Marocains résidant à l’étranger.

Dans le domaine de la communication institutionnelle, les services de le DGSN œuvrent actuellement à l’élaboration d’une mallette pédagogique mise à la disposition des élèves et des étudiants qui bénéficient de campagnes de sensibilisation en milieu scolaire. Un nouveau livre sous forme de bandes dessinées a été élaboré pour montrer, en couleurs et en dessins, les dangers du terrorisme et les mécanismes de lutte, l’hooliganisme et ses mauvaises répercussions et ce, principalement dans l’objectif de sensibiliser et élever le niveau d’auto-immunité chez les jeunes.

Tout en présentant son bilan annuel, sous ses aspects liés ou recoupant avec la sécurité du citoyen et de ses biens, la DGSN réaffirme son engagement à poursuivre les efforts visant à consolider la sécurité publique, à renforcer le sentiment de sécurité et à améliorer les services fournis au citoyen, au résident étranger et au touriste, en plus de l’amélioration des conditions professionnelles et sociales de tous les membres du corps de la Sûreté nationale. 

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