Qui est Moncef SLAOUI, ce scientifique marocain, inventeur du vaccin d’Ebola et à la tête du comité du DVP qui a essayé le premier vaccin contre le Coronavirus à Seattle?
Qui est Moncef SLAOUI, ce scientifique
marocain, inventeur
du vaccin d’Ebola et à la tête du comité du DVP qui a essayé le
premier vaccin contre le Coronavirus à Seattle?
Par Bouchra Chakir
Par Bouchra Chakir
Il est membre du «Human Vaccines Project» depuis 2018;
un projet en partenariat public-privé à but non lucratif dont la mission est de
décoder le système immunitaire humain afin d'accélérer le développement de
vaccins et d'immunothérapies contre les principales maladies mondiales. Il a développé
un pipeline de vaccins qui a eu d'immenses répercussions sur la santé publique,
notamment des vaccins contre les maladies à pneumocoques et les rotavirus, deux
des principales causes de décès infantiles dans le monde, ainsi que des vaccins
contre le zona et le VPH, le virus qui cause le cancer du col de l'utérus,
alors qu’il était président de la R&D pharmaceutique et de la division
vaccins de GSK
Il est aussi l’inventeur du vaccin d’Ebola, testé la première
fois en Liberia en
2015, et développé par le National Institute
of Allergy & Infectious Diseases (NIAID), des National Institutes of Health
(NIH) américains et par Okairos et une société de biotechnologie acquise par
GlaxosmithKline en 2013
Pour ce Professeur, le développement des vaccins
est en effet une vraie bataille personnelle, car sa sœur est décédée de la
coqueluche, une maladie vaccinable, pendant leur enfance au Maroc.
En 2016, il a été reconnu comme l'un des «50 plus
grands leaders mondiaux» du magazine Fortune pour son travail sur les maladies
sous-étudiées qui sont courantes dans les pays en développement.
Le Professeur Slaoui est actuellement partenaire de
Medicxi, une importante société européenne de capital-risque.
Dr. Slaoui est titulaire d'un doctorat en biologie
moléculaire et immunologie de l'Université Libre de Bruxelles en Belgique, il a
fait des études postdoctorales à la Harvard Medical School et à la Tufts
University School of Medicine de Boston, et a été professeur d'immunologie à
l'Université de Mons, en Belgique. Il est l'auteur de plus de 100 articles et
présentations scientifiques.
Tout a commencé quand à l’âge de 17 ans, ce
scientifique né à Agadir en 1959 qui a grandi à Casablanca, rêvait de devenir médecin,
et après un
bac obtenu au lycée Mohammed V de Casablanca, il a décidé de
rejoindre la faculté de médecine en France, faute de place, il s’est dirigé vers
la Belgique, où il a finalement opté pour des études en Biologie et a eu son
doctorat en immunologie, il est également marié à une virologiste. A
la découverte du Sida en 1984, il a été sollicité par plusieurs
laboratoire et société en Belgique et il
a intégré SmithKline-Rit, qui deviendra
GlaxoSmithKline, il a atterrit ainsi à GSK et le monde des vaccins.
En 1988, il intègre un groupe de
chercheurs chargés de développer des vaccins contre la malaria. En 15 ans, il
sera à la tête de la découverte de la majorité des vaccins de GSK (malaria,
cancer du col de l’utérus, rotavirus, pneumocoques,…).
A partir de 2003, il devient
responsable du développement du géant pharmaceutique. Trois ans plus tard, il
prend en charge sa R&D et intègre le conseil d’administration, et il a été
alors plus audacieux que les autres, il
a vu que le travail était conduit par des process et non par des hypothèses et
qu’il n’y avait pas de prise de risque et donc pas d’innovation, il a décidé
alors de faire une refonte totale du département et il a créé des petites
équipes de 8 à 80 personnes, représentant les principaux domaines scientifiques
et parrainées par des « leaders scientifiques ». C’est ainsi que GSK
entre 2001 et 2016 a pu produire 24 nouveaux médicaments, ses vaccins ont été
approuvés par la Food and Drug Administration américaine, FDA. Il se lance à
présent, dans la biotechnologie, qu’il dit l’avenir de la médecine ; lors
d’un ancien entretien médiatique, il avait parlé d’implanter de petites puces
sur les nerfs conduisant à un viscère donné, comme le foie, le pancréas ou la
rate, afin de pouvoir guérir énormément de maladies liées à ces organes.
En effet cette technique scientifique peut guérir 14 maladies
chroniques allant du diabète au lupus, en passant par l’asthme et l’obésité et
il a effectivement ainsi que d’autres chercheurs, commencé les essais cliniques
en 2018 pour le développement de cette recherche, via une société nommée
Galvani Elctronics co- fondé en août
2016 entre global healthcare
company, GSK, et
Verily Life Sciences, une filiale de Google dédiée aux recherches
bio-électroniques.
Aujourd’hui le Professeur Moncef SLAOUI est à la tête du comité
du développement des produits de « Moderna Inc « une entreprise de biotechnologie
qui en collaboration avec National Institute of Allergy
and Infectious Diseases (Niaid), ont pu élaborer et en un temps record un vaccin expérimental
contre le nouveau coronavirus et le 16 mars 2020 la première dose a été
injectée à un volontaire à Seattle.
Il est aussi attendu, que le Professeur Moncef SLAOUI regagne
Lonza , le grand chimiste et sous-traitant de l'industrie pharmaceutique après son
assemblée générale annuelle le 28 avril à Bâle, organisée sans la présence
physique des actionnaires en raison de la pandémie de coronavirus.
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