l'Union Marocaine du Travail (UMT) et le Syndicat National des Cadres et Employé·e·s du Conseil National de la Presse condamnent le licenciement abusif des militantes Wiam El Hirch et Houda El Alami-Communiqué syndical
l'Union Marocaine du Travail (UMT) et le Syndicat National des Cadres et Employé·e·s du Conseil National de la Presse condamnent le licenciement abusif des militantes Wiam El Hirch et Houda El Alami-Communiqué syndical
Ati Mag
Concernant le licenciement abusif de la militante Wiam El Hirch et la poursuite des violations au sein d’une institution chargée des affaires de la presse
Le Syndicat National des Cadres et Employé·e·s du Conseil National de la Presse suit avec une vive inquiétude et une profonde indignation la persistance des abus administratifs et des restrictions systématiques aux libertés syndicales et aux droits des salarié·e·s. Le dernier épisode en date est le licenciement abusif de la militante Wiam El Hirch, survenu le vendredi 23 mai 2025, en violation flagrante de toutes les garanties juridiques et éthiques censées encadrer les relations professionnelles au sein d’une institution nationale.
Après avoir convoqué notre collègue Wiam à une séance d’audition le vendredi 16 mai 2025, sans l’avoir informée au préalable des faits qui lui sont reprochés, ni lui avoir donné la possibilité de préparer sa défense, nous avons été surpris·e·s par la décision de licenciement. Celle-ci a été prise sans fondement juridique, sans présentation d’aucune preuve, ni communication d’un procès-verbal de l’audition, en violation manifeste de l’article 62 du Code du travail, qui garantit au salarié le droit à la défense et à la connaissance des accusations portées contre lui.
Ce qui est arrivé à notre collègue Wiam ne constitue qu’un épisode parmi une série d’atteintes aux droits syndicaux visant tout·e salarié·e engagé·e dans la défense des droits et revendications légitimes. La militante Houda El Alami avait elle aussi été licenciée dans des conditions similaires, et un jugement a reconnu le caractère abusif de ce licenciement, lui accordant une indemnisation en conséquence.
La persistance de ces pratiques de représailles, orchestrées par le président du comité provisoire chargé de la gestion du secteur de la presse et de l’édition, malgré les nombreuses alertes, traduit une logique autoritaire visant à faire taire les voix syndicales et à instaurer un climat de peur et de soumission au sein de l’institution. Une telle dérive est inacceptable et doit cesser immédiatement.
Par conséquent, le bureau syndical :
Condamne fermement le licenciement abusif des militantes Wiam El Hirch et Houda El Alami ;
Exige leur réintégration immédiate et inconditionnelle à leurs postes, avec réparation morale et reconnaissance de leur droit à la dignité ;
Appelle à l’ouverture d’une enquête administrative urgente, impartiale et indépendante sur l’ensemble des violations subies par les membres du syndicat ;
Met en garde contre la poursuite de cette politique répressive qui ne fera qu’aggraver la tension sociale et nuire à l’image d’un secteur censé défendre les droits et les libertés.
Le bureau syndical appelle également l’ensemble des syndicalistes, les organisations de défense des droits humains et les professionnel·le·s des médias à exprimer leur solidarité active et concrète avec les membres du Syndicat National affilié à l’Union Marocaine du Travail au sein du Conseil National de la Presse, en défense de la dignité, de la liberté syndicale et de la justice professionnelle.
Militer n’est pas un crime. Le licenciement ne fera pas taire la voix libre.
Vive le Syndicat National des Cadres et Employé·e·s du Conseil National de la Presse !
Vive l’Union Marocaine du Travail !
Aucun commentaire