Le nord du Mozambique toujours sous l’emprise des attaques terroristes de Daech et plus de 30 soldats tués
Le nord du Mozambique toujours sous l’emprise des attaques terroristes de Daech et plus de 30 soldats tués
Ati Mag/ RFI
La province de Cabo Delgado, au nord du Mozambique, est de nouveau le théâtre d’une intensification des violences terroristes. Daech a revendiqué, ce jeudi, deux attaques sanglantes contre l’armée mozambicaine. Le bilan est lourd : une trentaine de soldats auraient été tués. Depuis début mai, les assauts se multiplient dans cette région, causant au passage une dégradation de la situation sécuritaire.
Le 27 mai, les terroristes ont frappé un camp militaire à Macomia, situé à près de 200 kilomètres au nord de Pemba, capitale de la province. Une dizaine de militaires y ont perdu la vie. Peu avant, un autre poste à Muidumbe avait également été visé, causant la mort de onze autres soldats. Sur les réseaux sociaux, les assaillants affichent fièrement leur butin : mitraillettes, mortiers, munitions, ou encore lampes solaires, a rapporté RFI.
Les autorités mozambicaines, de leur côté, restent silencieuses face à cette vague de violences. Ces attaques coïncident avec l’annonce par la multinationale française Total de la reprise de ses projets pétroliers dans la région, suspendus depuis 2021 à cause de l’insécurité.
Les violences s’étendent désormais à des zones jusqu’ici épargnées. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a exprimé son inquiétude dans un rapport publié cette semaine. Les districts d’Ancuabe et de Montepuez, auparavant considérés comme stables, ont connu une augmentation du nombre de déplacés. Près de 20.000 personnes ont fui les violences en seulement quelques semaines. La situation humanitaire s’aggrave, tandis que l’ombre de l’insurrection terroriste continue de s’étendre.
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