Décès du Cheikh Jamal Eddine Al-Qadiri, chef de la Zaouia Qadiriya Boutchichiya
Décès du Cheikh Jamal Eddine Al-Qadiri, chef de la Zaouia Qadiriya Boutchichiya
Le
Cheikh Moulay Jamal Eddine Al-Qadiri Boutchich, chef de la Zaouia Qadiriya
Boutchichiya, est décédé vendredi à l'âge de 83 ans, après une longue carrière
de plus de six décennies au service du soufisme sunnite et de l'éducation
spirituelle.
Le
défunt cheikh était considéré comme l'une des figures religieuses
contemporaines les plus importantes au Maroc et comme l'une des personnalités
qui a continué à consolider les valeurs du soufisme, fondé sur la purification
de l'âme et le lien entre la dimension spirituelle et le contexte national et
international. Il a pris la direction de la Zaouia Qadiriya Boutchichiya en
2017, succédant à son père, le Cheikh Hamza Al-Qadiri Boutchich, qui était
connu pour son rayonnement spirituel étendu au Maroc et à l'étranger.
Le
transfert de la cheikha à Cheikh Jamal Eddine a été basé sur un testament écrit
et scellé datant de 1990, dans lequel Cheikh Hamza a recommandé d'accorder la
permission d'enseigner le dhikr et d'appeler à Dieu à son fils Jamal Eddine, puis
à son petit-fils Mounir après lui, ce qui a assuré la continuité du système
éducatif au sein de la zaouia.
Le
Cheikh Jamal Eddine Al-Qadiri Boutchich est né en 1942 dans le village de
Madagh, dans la province de Berkane, le bastion de la zaouia mère. Il a reçu sa
première éducation au sein de la zaouia avant de poursuivre ses études
secondaires à Fès, puis à la Faculté de la Charia et enfin à Dar Al-Hadith
Al-Hassania à Rabat, où il a obtenu un diplôme d'études supérieures en sciences
islamiques. Il a complété son parcours académique par une thèse de doctorat
intitulée "L'institution de la Zaouia au Maroc entre l'authenticité et la
modernité" en 2001.
Cheikh Jamal Eddine était connu pour son aversion pour les projecteurs et son dévouement total au travail spirituel, adhérant à l'approche de son père qui consistait à combiner l'humilité et le service aux disciples, sans s'engager dans des débats publics ou des apparitions médiatiques, sauf lors de grandes occasions religieuses, comme la célébration de la naissance du Prophète ou les colloques intellectuels organisés par la confrérie.
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