TPE-PME: fragilisées par la pandémie, les pratiques administratives les menacent davantage
TPE-PME: fragilisées par la pandémie, les pratiques administratives les menacent davantage
Ati Mag
Les TPE-PME, qui constituent l’épine dorsale de l’économie marocaine en représentant 98 % des entreprises et 75 % des emplois, sont menacées par des pratiques administratives jugées agressives. La mise en œuvre de l’Avis à Tiers Détenteur (ATD) par la Direction Générale des Impôts (DGI) et la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) suscite une inquiétude croissante, en raison de saisies bancaires et matérielles sans avertissement préalable.
Ces entreprises, déjà fragilisées par les séquelles économiques de la pandémie de COVID-19, plusieurs années de sécheresse, l’inflation et l’accès limité aux financements, voient leur situation s’aggraver. Les retards de paiement de grands groupes, comme dans le cas récent de « Les Jeunes Maçons », accentuent encore la précarité des sous-traitants.
De plus, des pratiques telles que le cash pooling, mal encadrées juridiquement, alimentent une cascade de faillites. En 2024, plus de 40.000 entreprises, principalement des TPE, ont déposé le bilan, contre 33.000 en 2023. Ces chiffres ne tiennent même pas compte des entreprises sous statut de personnes physiques, qui forment 66 % du tissu entrepreneurial.
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